Lâcher le contrôle pour garder le contrôle.
Voilà qui semble contradictoire et difficile à faire, particulièrement lorsque nous vivons une situation de changement, de transformation, où nos certitudes sont souvent ébranlées, où tout semble aller et se décider vite, où nous nous sentons déstabilisés et parfois mis en danger.
Et pourtant !
Le caractère volatile, incertain, complexe et ambigu de notre monde “VUCA” d’aujourd’hui peut nous plonger dans des situations d’inconfort où nous nous sentons débordé.e.s, dépassé.e.s par une situation peu familière ou par la nécessité de changement, où le doute et la peur nous paralysent et nous empêchent d’avancer pour franchir l’étape d’après. Tout résiste en nous, se crispe, se fige, par besoin de contrôler, de garder les commandes.
Savoir lâcher le contrôle par temps de grosse houle s’avère bien souvent salutaire dans un contexte de changement (personnel ou professionnel). On évite ainsi de brûler en vain son énergie et de perdre sa santé (mentale et physique) à vouloir garder la maîtrise des éléments, à rester dans l’illusion que l’on peut éviter cette situation, à lutter contre ce qu’il advient. Il est plus judicieux de lâcher prise par rapport aux événements pour être en mesure de se concentrer sur ce que nous pouvons changer vraiment, en l’occurrence, nous-mêmes !
C’est d’abord en faisant appel à nos compétences cognitives, à notre cerveau rationnel et ses capacités d’analyse que nous essayons de faire face aux changements qui s’imposent à nous. Ces compétences sont utiles, nous rassurent, mais elles sont bien souvent vaines lorsque nous ne laissons pas d’espace suffisant à notre intelligence émotionnelle, aux compétences “subtiles” ou “soft” qui font la différence.
Car lâcher le contrôle nécessite connaissance et confiance en soi pour pouvoir laisser de l’espace à l’incertain et nous autoriser à envisager l’inconnu comme une opportunité plus que comme une source de danger.
Comment nous sentir capables de saisir l’intégralité d’une situation confuse, complexe, ambigüe, par nature inconfortable, sans nous faire happer par notre stress et nos peurs ? Sommes-nous suffisamment outillés pour faire face à ces changements qu’on nous demande d’opérer en permanence dans nos entreprises sans nous épuiser ? Pour nous adapter encore et encore tout en maintenant le cap que nous nous sommes fixés dans la vie et continuer à développer notre leadership ?
La pleine conscience de ce que nous sommes profondément, avec nos forces et nos vulnérabilités, notre aptitude à communiquer avec authenticité, notre assertivité, notre flexibilité, notre ouverture à ce qui se présente à nous, notre tolérance au stress mais aussi notre optimisme, le sens de la réalité, notre capacité de nous auto-déterminer et un certain lâcher-prise sont quelques-unes des aptitudes émotionnelles requises pour vivre les situations de changement sans recherche du total contrôle.
Et vous, où en êtes-vous de votre Intelligence émotionnelle ? Quel est votre “QE” (quotient émotionnel) ?
Contrairement au QI qui reste relativement stable tout au long de la vie, l’intelligence émotionnelle se travaille, s’entraîne, se développe à partir de l’EQ-i (Emotional Quotient Inventory), outil de diagnostic que je vous propose d’explorer avec vous.
Nous identifierons ensemble très concrètement quels leviers et forces actionner et quelles aptitudes renforcer au service de vos objectifs, de votre développement et des changements qui se présentent à vous.
Suggestion de lecture : “Rester motivés dans ce monde VUCA”, Les Echos